15/06 Exemple d’une transmission familiale réussie

Depuis « ses » 14 ans, Fabrice Arlot apprend le métier de peintre en bâtiment à Joussé, dans la Vienne. « J’ai toujours baigné dans l’entreprise familiale. Au départ, je venais donner des coups de main à mon père… » Lorsque le moment est venu pour lui de reprendre la PME paternelle, en juillet 2006, la transition s’est donc faite en douceur : « J’allais déjà voir les clients en solo, comme je le fais aujourd’hui. Et je réalisais aussi les devis », souligne le jeune entrepreneur.

Dès lors, il ne lui a pas été trop difficile de conserver la clientèle de l’entreprise fondée par son père, Jean-Louis, en 1971. Mieux, Fabrice Arlot a senti que l’innovation pourrait constituer une vraie source d’avenir. Aussi, il a développé la peinture à effets, une activité complémentaire qui a conquis de nouveaux clients.

Après 35 années à la direction, Jean-Louis, lui, avait encore beaucoup d’énergie à revendre. Il ne s’était jamais éloigné des chantiers et n’avait pas l’intention d’arrêter du jour au lendemain. À 60 ans, il a donc été recruté à mi-temps par son fils. Un autre salarié et un apprenti complètent à présent l’équipe qui, depuis la reprise, ne connaît pas la crise.

Naturellement, Jean-Louis s’est déchargé des fastidieux travaux de comptabilité. À l’époque déjà, son épouse se chargeait de la gestion et de toutes les tâches administratives. Aujourd’hui, Fabrice Arlot doit se débrouiller seul ou presque. Sa femme a choisi de conserver son emploi, elle ne peut donc l’aider que de manière ponctuelle. Une situation qui pousse Fabrice Arlot à conclure : « Heureusement que le comptable est là ! »