30/05 La reprise étape par étape

Si la démographie est une science exacte, alors des centaines de milliers d’entreprises devraient changer de propriétaire à l’horizon de 2015. Ce gigantesque marché de la reprise d’entreprises suscite forcément des convoitises. Salariés ayant des velléités d’indépendance, investisseurs, demandeurs d’emploi… Chacun s’interroge aujourd’hui sur l’opportunité de devenir son propre patron dans des secteurs aussi divers que l’artisanat, le commerce, les services ou encore le bâtiment. Dans la balance, ces candidats à la reprise doivent toutefois s’armer de patience et bien ficeler leur projet.

En fait, il convient de définir, en partenariat avec des professionnels tels que les experts-comptables, une véritable méthodologie de la reprise. Première étape : déterminer le type d’entreprises (activité, salariés, prix, opportunités…) et la zone géographique souhaités. Une fois ce préalable franchi, le repreneur doit ensuite entrer dans la phase concrète du projet : la prise de contacts avec les PME ciblées. La deuxième étape verra le porteur de projet s’immerger un peu plus dans son projet. Bilans de comptes de résultats, photocopie du bail commercial, contrats de concession ou de franchise, actes de propriété… Le futur dirigeant doit auditer l’entreprise de façon approfondie.

De l’analyse à la cession

Quels sont ses points forts et points faibles ? L’entreprise a-t-elle du potentiel commercial ? Le marché est-il porteur ?… Autant de (bonnes) questions à se poser avant de parapher un quelconque contrat de cession. Cet examen est d’autant plus indispensable que ces éléments servent à évaluer le prix de l’entreprise. Une troisième étape clé dans le projet de reprise.

Si l’entreprise vous paraît viable et porteuse de promesses commerciales, alors il est temps de transmettre votre offre financière au cédant. Au-delà du tarif brut, le document comprend les éléments d’accord sur la nature du contrat, les clauses particulières, l’accompagnement éventuel du cédant pendant quelques mois… Le porteur de projet se mue ainsi en chef d’entreprise et pense désormais business plan, fiscalité, droits de mutation, gestion du personnel… Autant ne pas se le cacher, la reprise d’entreprise est un exercice passionnant mais très complexe. Peut-être est-ce la raison pour laquelle de nombreuses entreprises ne trouvent pas de repreneurs aujourd’hui.